Evolution
Administrative
La ville
de Réo était administrativement
rattachée au cercle de Ténado. A
partir de 1965 fut crée le Cercle de Réo,
avec Réo comme chef-lieu. En 1974, ce cercle
devint Sous-préfecture de Réo conformément
à la réforme administrative, Sous-préfecture
rattachée au Département du Centre
Ouest.
La Commune de Réo est dirigée
par une délégation spéciale
ayant pour président le Sous-préfet
de Réo.
A l’instar des autres communes de
plein exercice, la ville de Réo a pu organiser
des élections municipales le 12 février
1995.
La ville de Réo est divisée
en 9 secteurs dirigés par des responsables
administratifs. Le Conseil Municipal est composé
de 54 conseillers, avec à leur tête
le maire élu en 1995.
La Commune de Réo est une
entité qui fait partie du Département
de Réo.
Historique
Les premiers habitants de
Réo ont émigré vers
cette terre aux environs de 1800. Les grandes
familles qui furent les premières
a s’y installer sont les suivantes :
- Bassolé. Les membres
de cette famille arrivèrent du
Yatenga en transitant par Miollo (Nayala),
Markyo, Yamadio et Sandié. Ils
étaient menés par 3 frères
nommés Nébila, Nébilma
et Nébilboé. Nébila
et sa suite s’installèrent à
Sandié, près du Mont Sandié,
Nébilma quant à lui s’installa
à Réo, dont le nom traditionnel
est Djo ou Guyo qui signifie sable (gyar),
terre sablonneuse. Le troisième
groupe des Bassolé s’installa
à Kylsio.
- Bamouni. Ils arrivèrent
depuis Salsbigh.
- Bassila. Originaires de Sil
en pays San.
- Bationo. Ils vinrent de Han
(Yatenga).
Ces quatre familles sont responsables
des coutumes de Réo.
|
Les
chefs qui se sont succédés
sur le trône de Réo sont :
- Tagaba
- Bekié
- Begnini
- Bezilou
- Bedoua
Tous
ces rois sont de la famille Bassolé.
- Bapouri Yaro
- ?
- Bationo Marchel
Dioupou. Celui-ci a réside à
Kyon.
|
Les autres familles qui s’installèrent
plus tard sont les Bazié, Bado, Bayala,
Bako, Bayili, Baguiel, Baky, Bakala, Bassolé,
Bagoro, Bayen, Babiné, Batiébo,
Bawa, Bama, Bassinga, Bazyomo.
Le nom Réo vient de la langue
moré et qui signifie phacochère
dont Djo regorgeait.
La société est organisée
en grandes familles ou Kwala. Chaque membre porte
le nom du Kwala auquel est joint le préfixe
Ba- ou Kan- qui indique le sexe de la personne
(Bassolé, Kansolé, etc.).
Chaque Kwala est subdivisé
en sous groupes composés de familles qui
sont sous la protection du Dâyi. Le nabalyi
est le fétiche qui représente le
fondateur de la famille, c’est un lien entre la
famille et le père ou grand-père
décédé.
A Réo, la famille est
patriarcale. La vie de société
est organisée par les interdits et
les obligations de faire. Par exemple :
- Interdiction de consommer de la viande
d’un animal qui est sacré ou
qui est cause d’un événement
important dans le Kwala.
- Interdits sexuels
- Respect des lieux sacrés
- Respect de ses parents
- Offrir un sacrifice aux ancêtres
- Interdiction de se bagarrer dans un
champs ou à propos de céréales…
Le mariage est un lien entre
deux ou plusieurs familles, c’est pourquoi
il n’est jamais l’affaire des seuls mariés.
Tous les membres de la famille sont informés
des fiançailles et contribuent aux
obligations du beau-frère - culture
des champs, cadeaux à certaines occasions,
participation aux funérailles chez
les parents de la femme, etc.
Lorsque qu’un décès
survient, des funérailles sont organisées
et leur importance varie en fonction de
l’âge du défunt. Les instruments
de musique funéraire varient selon
le sexe. Si le défunt est un homme
âgé, on utilise de longs tambours
appelés biaré ; s’il s’agit
de femmes âgées, on utilise
des tambours plus effilés appelés
gulsi (kana gulsi). Il existe plusieurs
ensemble de musique traditionnelle qui se
produisent à l’occasion des cérémonies
funéraires ou des fêtes. Ce
sont les wisé, nésandé,
dolo, kwaldoua, dalamouna, etc.
|
Les
quartiers traditionnels sont dirigés
par des responsables coutumiers. Les quartiers
traditionnels sont :
- Essosso
- Bessiel
- Namyir
- Toukon
Les
sous-quartiers sont :
- Sinkou
- Ekoulpoun
- Bessielbya
- Benankyo
- Kinkienli
- Bognié
- Goumdyr
- Boulkyon
- Békélékio
- Koroli
|
|
De nombreuses religions sont pratiquées,
citons entre autres :
-
-
Catholicisme. Les
premiers missionnaires sont arrivés
à Réo en 1909. Ils furent
chassés mais revinrent en 1912 sur
intervention du Roi Bagnini. Ce sont les
missionnaires qui ont vulgarisé la
plantation des arbres fruitiers, la culture
maraîchère et l’élevage
des porcs. La religion catholique a de nombreux
adeptes, plusieurs prêtres et religieuses
issus de la société, dont
le regretté Monseigneur Anthyme Bayala.
-
Protestantisme.
Il existe plusieurs églises. La
religion a pénétré
Réo il y a plusieurs décennies
maintenant et se développe.
-
Islam. L'Islam a
été introduit grâce
à l'intervention d'un homme influent
de la cour.
Activités
Economiques Dominantes
La ville de Réo, tout
comme le Département et la Province
de Sanguié, se situe dans la zone
soudano-sahélienne. Cette zone est
caractérisée par une économie
basée sur l'agriculture et l'élevage.
Ainsi les laborieuses populations de Réo
sont en majorité des agriculteur-éleveurs.
Sur le plan agricole,
les populations exploitent des terres pauvres,
léssivées par l'érosion
hydrique et éolienne. La forte pression
démographique est aussi l'une des
causes de la surexploitation des terres,
ce qui explique que beaucoup de producteurs
agricoles de la commune vont exploiter des
terres à plus de dix kilomètres
de la ville.
|
Population
Au recensement général
de décembre 1996, la ville de Réo
comptait une population de 22630 habitants,
soit 11069 hommes et 11561 femmes.
Budget
L'évolution
du budget est la suivante :
1995 - 7 559 960 Francs
CFA
1996 - 13 091 000
Francs CFA
1997 - 15 747 704
Francs CFA
1998 - 43 730 901
Francs CFA
Le budget
a connu en 1997 un apport important de recette
du à un programme de construction
de lotissement démarré cette
année là.
|
La production céréalière
se compose de sorgho, de mil, d’un peu de
mais et de riz ; ainsi que d’autres productions
agricoles comme l’arachide, le pois de terre
et un peu de haricot et de sésame.
Les habitants de Réo excellent surtout
dans la production maraîchère
: choux, carottes, oignons, poivrons, haricots
verts, tomates, concombres. Cette production
se fait surtout en saison sèche (octobre
à mars), mais aussi en saison des pluies
pour le chou, l’aubergine et la tomate. |
|
Le seul débouché
pour l’écoulement de cette production
est le marché de Koudougou et celui
de Réo. A certaines époques
de l’année, le marché se trouve
saturé par l’apport des producteurs
des départements voisins, si bien que
les prix deviennent dérisoires et ne
permettent pas aux producteurs de tirer des
revenus substantiels de leur production. L’Organisation
Non Gouvernementale AFVP (Association Française
de Volontaires du Progrès) travaille
actuellement sur le terrain en faveur d’une
organisation des maraîchers afin qu’ils
puissent mieux maîtriser le marché
des légumes. L’administration locale
n’est pas en reste, elle appuie les maraîchers
pour l’organisation annuelle des " Journées
des légumes ", sorte de foire
pour producteurs maraîchers. |
Outre cette grosse difficulté
d’écoulement des produits maraîchers,
ces producteurs sont confrontés aux
difficultés d’approvisionnement en
engrais et produits de traitement de bonne
qualité. L’encadrement de ces producteurs
est insuffisant, si bien que beaucoup d’entre
eux travaillent selon leurs propres expériences.
La production fruitière
est également très développée
dans la ville de Réo et ses environs.
On y produit beaucoup de mangues (ordinaires
et greffées), de la papaye, du citron,
des goyaves, un peu de banane et des oranges.
Si les autres fruits se vendent facilement,
les mangues pourrissent presque chaque année
faute de pouvoir les écouler.
Au
niveau de l’élevage,
tous les producteurs agricoles pratiquent
aussi l’élevage. Le petit élevage
est dominant. La population élève
des chèvres, moutons, beaucoup de
volaille (poules, pintades, dindons, quelques
canards) et des lapins. L’élevage
du porc est la spécialité
des femmes et 95% s’y adonnent. Le produit
de ces élevages est essentiellement
vendu pour se procurer un revenu monétaire.
La pêche est inexistante,
faute de plan d’eau permanent (barrages
ou retenues d’eau). L’artisanat local consiste
en la fabrication de paniers, de poteries
(canaris, marmites), de chaises de bois
tressé et en quelques ateliers de
soudure et de menuiserie.
|
La
ville de Réo compte quelques boutiques
où l’on trouve des produits industriels
: sucre, savon, cigarettes, pommade et de la quincaillerie.
Le marché
se tient tous les trois jours et permet les échanges
de produits maraîchers, de céréales
et produits manufacturés. Le marché
du dimanche, ou 21 de Réo (tous les 21
jours), a une renommée qui dépasse
les frontières nationales. Le " porc
au four " est la spécialité
qui attire beaucoup de visiteurs étrangers.
Ainsi se présentent les activités
économiques dominantes dans la Commune
de Réo. Mais il n’est pas superflu de signaler
la présence d’un site minier à quelques
dizaines de kilomètres à l’ouest
de la ville ; il s’agit de mines de zinc et de
nickel de perkouan. Le gouvernement du Burkina
Faso s’attelle à rechercher des partenaires
pour l’exploitation de ce gisement, ce qui ouvrira
des perspectives heureuses à la ville de
Réo.
Partenaires
au développement
La ville de Réo en tant que
chef-lieu de la Province du Sanguié, abrite
beaucoup de services techniques parmi lesquels
on peut citer :
- La direction Provinciale de l’Enseignement
de Base et de l’Alphabétisation (DPEBA)
avec deux Inspections Primaires.
- La Direction Provinciale de l’Action Sociale
- Le District Sanitaire du Sanguié
- Le Service Provincial de l’Agriculture (SPA)
- Le Service Provincial des Ressources Animales
(SPRA)
- Le Service Provinciale de l’Organisation
et de la Formation Professionnelle des Producteurs
(SPOFPP)
- Le Service Provinciale de l’Environnement
et des Eaux et Forêts (SPEEF)
- Le Service Provincial des Impôts et
des Domaines
- La Direction Provinciale de la Police
- La Brigade Territoriale de Gendarmerie
- La Préfecture de Réo
- Le Haut-commissariat
A ceux-là, il faut ajouter
: la Poste, l’ONEA, l’ONATEL, le Centre Médical,
trois pharmacies dont deux privées, le
Centre Artisanal pour la formation des artisans
en soudure, mécanique et maçonnerie,
et le Centre des Handicapés.
Données
Socio-Economiques
Le relief de la ville de Réo
est très accidenté. Le périmètre
de Réo est en forme de cuvette entouré
de collines. Le couvert végétal
est constitué de nombreux vergers d’arbres
fruitiers (en majorité des manguiers).
La végétation naturelle est faite
de savanes arborées et arbustives ; les
principales essences rencontrées sont le
karité, le néré, le raisainier,
le tamarinier. Il n’existe pas de forêt
classée. Un long bas-fond traverse la ville
dans sa longueur, ce qui permet l’exploitation
de nombreux champs de culture maraîchère.
Il existe une retenue, mais qui tarit très
tôt.
AGRICULTURE:
les principales spéculations sont
- sorgho blanc : 620 tonnes
- sorgho rouge : 245 tonnes
- mil : 1026 tonnes
- oignons : 1170 tonnes
- carotte : 750 tonnes
- divers : choux, tomates, aïl, pomme de
terre, haricot vert, etc...
ORGANISATION DES PRODUCTEURS
: Il existe dans la ville de Réo 52 organisations
paysannes qui regroupent 483 hommes et 2933 femmes.
ELEVAGES
: les types et effectifs du cheptel sont les suivants:
statistiques en fin 1996 pour l'ensemble de la Province
- bovins: 83 720
- ovins: 143 630
- caprins: 133 760
- porcins: 48 672
- asins: 10 400
- équins : 103
- volailles: 626 672
70% de l'élevage est destiné à
la consommation de la Province, le reste est destiné
à la transaction
INDUSTRIE :
Il n'y a pas d'unités industrielle. Il existait
une boulangerie mais qui a malheureusement fermé
ses portes.
ARTISANAT
: 209 artisans, répartis de la manière
suivante:
- Menuisiers : 13
- Tailleurs : 19
- Mécaniciens : 52
- Soudeurs : 15
- Forgerons : 80
- Potières : 30
Les artisans sont regroupés en association.
Le Centre Artisanal de Réo ( C.A.R ) assure
la formation en maçonnerie et soudure.
HABITAT ET URBANISME
: La ville de Réo a connu 3 aménagements
de l'habitat en 1972, 1978 et 1996.
INFRASTRUCTURES SANITAIRES
:
- Hôpital = 0
- Centre médical : 1
- Pharmacies : 3
- Médecins : 2
- Infirmiers : 10
- Lits d'hospitalisation : 37
EAU :
Le nombre d'abonnés est de 65. Il existe
6 fontaines d'eau potable dans la ville.
ELECTRICITE
:
L'implantation de la ligne a été
effectuée en 1986. Le nombre d'abonnés
est de 305
|
POSTE
:
Le nombre d'abonnés est de 65
TELEPHONE
:
nombre d'abonnés : 55
|
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
:
- Population scolarisable : 5149
- Effectif des élèves : 4243
( 2255 garçons et 1988 filles)
- Nombre d'écoles : 15
- Nombre de classes : 59
- Taux de scolarisation de la population
: 82,4 %
- Moyenne d'élèves par classe
: 72
- Nombre d'Enseignants : 59
|
ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
:
- Nombre d'établissements : 2
- Nombre de classes : 23
- Effectif des élèves : 1571
- Nombre d'enseignants : 53
|
PROJETS DE DEVELOPPEMENT
: La ville de Réo
a entrepris, avec l'appui de ses partenaires, une
étude en vue de l'élaboration d'un
plan Communal de développement. En attendant
la mise en forme de ce plan, des projets prioritaires
sont recensés.
|