Association (loi 1901) - J.O. du 12 avril 1997 (n° 1918) - N°de SIRET : 524 201 449 00013
 
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Le Village de Réo

 

Réo (ou Djo, nom traditionnel) est situé à 115 km de Ouagadougou, à 15 km de Koudougou, sur l’axe Koudougou-Toma-Didyr. Réo et également situé à 6 km environ du village Sanguié, dominé par le mont qui a donné son nom à la province. Il faut cependant noter que le nom traditionnel du mont est Bour ou Bouré de Sanguié.

Administrativement, la Commune de Réo est une entité qui fait partie du département de Réo.

La ville de Réo a une superficie de 482 km².

La Province du Sanguié a une superficie de 5165 km² et compte 10 départements et 2 communes

Evolution Administrative

La ville de Réo était administrativement rattachée au cercle de Ténado. A partir de 1965 fut crée le Cercle de Réo, avec Réo comme chef-lieu. En 1974, ce cercle devint Sous-préfecture de Réo conformément à la réforme administrative, Sous-préfecture rattachée au Département du Centre Ouest.

La Commune de Réo est dirigée par une délégation spéciale ayant pour président le Sous-préfet de Réo.

A l’instar des autres communes de plein exercice, la ville de Réo a pu organiser des élections municipales le 12 février 1995.

La ville de Réo est divisée en 9 secteurs dirigés par des responsables administratifs. Le Conseil Municipal est composé de 54 conseillers, avec à leur tête le maire élu en 1995.

La Commune de Réo est une entité qui fait partie du Département de Réo.

Historique

Les premiers habitants de Réo ont émigré vers cette terre aux environs de 1800. Les grandes familles qui furent les premières a s’y installer sont les suivantes :

  • Bassolé. Les membres de cette famille arrivèrent du Yatenga en transitant par Miollo (Nayala), Markyo, Yamadio et Sandié. Ils étaient menés par 3 frères nommés Nébila, Nébilma et Nébilboé. Nébila et sa suite s’installèrent à Sandié, près du Mont Sandié, Nébilma quant à lui s’installa à Réo, dont le nom traditionnel est Djo ou Guyo qui signifie sable (gyar), terre sablonneuse. Le troisième groupe des Bassolé s’installa à Kylsio.
  • Bamouni. Ils arrivèrent depuis Salsbigh.
  • Bassila. Originaires de Sil en pays San.
  • Bationo. Ils vinrent de Han (Yatenga).

Ces quatre familles sont responsables des coutumes de Réo.

 

Les chefs qui se sont succédés sur le trône de Réo sont :

  • Tagaba
  • Bekié
  • Begnini
  • Bezilou
  • Bedoua

Tous ces rois sont de la famille Bassolé.

  • Bapouri Yaro
  • ?
  • Bationo Marchel Dioupou. Celui-ci a réside à Kyon.

Les autres familles qui s’installèrent plus tard sont les Bazié, Bado, Bayala, Bako, Bayili, Baguiel, Baky, Bakala, Bassolé, Bagoro, Bayen, Babiné, Batiébo, Bawa, Bama, Bassinga, Bazyomo.

Le nom Réo vient de la langue moré et qui signifie phacochère dont Djo regorgeait.

La société est organisée en grandes familles ou Kwala. Chaque membre porte le nom du Kwala auquel est joint le préfixe Ba- ou Kan- qui indique le sexe de la personne (Bassolé, Kansolé, etc.).

Chaque Kwala est subdivisé en sous groupes composés de familles qui sont sous la protection du Dâyi. Le nabalyi est le fétiche qui représente le fondateur de la famille, c’est un lien entre la famille et le père ou grand-père décédé.

A Réo, la famille est patriarcale. La vie de société est organisée par les interdits et les obligations de faire. Par exemple :

  • Interdiction de consommer de la viande d’un animal qui est sacré ou qui est cause d’un événement important dans le Kwala.
  • Interdits sexuels
  • Respect des lieux sacrés
  • Respect de ses parents
  • Offrir un sacrifice aux ancêtres
  • Interdiction de se bagarrer dans un champs ou à propos de céréales…

Le mariage est un lien entre deux ou plusieurs familles, c’est pourquoi il n’est jamais l’affaire des seuls mariés. Tous les membres de la famille sont informés des fiançailles et contribuent aux obligations du beau-frère - culture des champs, cadeaux à certaines occasions, participation aux funérailles chez les parents de la femme, etc.

Lorsque qu’un décès survient, des funérailles sont organisées et leur importance varie en fonction de l’âge du défunt. Les instruments de musique funéraire varient selon le sexe. Si le défunt est un homme âgé, on utilise de longs tambours appelés biaré ; s’il s’agit de femmes âgées, on utilise des tambours plus effilés appelés gulsi (kana gulsi). Il existe plusieurs ensemble de musique traditionnelle qui se produisent à l’occasion des cérémonies funéraires ou des fêtes. Ce sont les wisé, nésandé, dolo, kwaldoua, dalamouna, etc.

Les quartiers traditionnels sont dirigés par des responsables coutumiers. Les quartiers traditionnels sont :

  • Essosso
  • Bessiel
  • Namyir
  • Toukon

Les sous-quartiers sont :

  • Sinkou
  • Ekoulpoun
  • Bessielbya
  • Benankyo
  • Kinkienli
  • Bognié
  • Goumdyr
  • Boulkyon
  • Békélékio
  • Koroli
 

De nombreuses religions sont pratiquées, citons entre autres :

  • Animisme
  • Catholicisme. Les premiers missionnaires sont arrivés à Réo en 1909. Ils furent chassés mais revinrent en 1912 sur intervention du Roi Bagnini. Ce sont les missionnaires qui ont vulgarisé la plantation des arbres fruitiers, la culture maraîchère et l’élevage des porcs. La religion catholique a de nombreux adeptes, plusieurs prêtres et religieuses issus de la société, dont le regretté Monseigneur Anthyme Bayala.
  • Protestantisme. Il existe plusieurs églises. La religion a pénétré Réo il y a plusieurs décennies maintenant et se développe.
  • Islam. L'Islam a été introduit grâce à l'intervention d'un homme influent de la cour.

Activités Economiques Dominantes

La ville de Réo, tout comme le Département et la Province de Sanguié, se situe dans la zone soudano-sahélienne. Cette zone est caractérisée par une économie basée sur l'agriculture et l'élevage. Ainsi les laborieuses populations de Réo sont en majorité des agriculteur-éleveurs.

Sur le plan agricole, les populations exploitent des terres pauvres, léssivées par l'érosion hydrique et éolienne. La forte pression démographique est aussi l'une des causes de la surexploitation des terres, ce qui explique que beaucoup de producteurs agricoles de la commune vont exploiter des terres à plus de dix kilomètres de la ville.

Population 
Au recensement général de décembre 1996, la ville de Réo comptait une population de 22630 habitants, soit 11069 hommes et 11561 femmes.

Budget
L'évolution du budget est la suivante :
1995 - 7 559 960 Francs CFA
1996 - 13 091 000 Francs CFA
1997 - 15 747 704 Francs CFA
1998 - 43 730 901 Francs CFA

Le budget a connu en 1997 un apport important de recette du à un programme de construction de lotissement démarré cette année là.

La production céréalière se compose de sorgho, de mil, d’un peu de mais et de riz ; ainsi que d’autres productions agricoles comme l’arachide, le pois de terre et un peu de haricot et de sésame. Les habitants de Réo excellent surtout dans la production maraîchère : choux, carottes, oignons, poivrons, haricots verts, tomates, concombres. Cette production se fait surtout en saison sèche (octobre à mars), mais aussi en saison des pluies pour le chou, l’aubergine et la tomate.
Culture
Le seul débouché pour l’écoulement de cette production est le marché de Koudougou et celui de Réo. A certaines époques de l’année, le marché se trouve saturé par l’apport des producteurs des départements voisins, si bien que les prix deviennent dérisoires et ne permettent pas aux producteurs de tirer des revenus substantiels de leur production. L’Organisation Non Gouvernementale AFVP (Association Française de Volontaires du Progrès) travaille actuellement sur le terrain en faveur d’une organisation des maraîchers afin qu’ils puissent mieux maîtriser le marché des légumes. L’administration locale n’est pas en reste, elle appuie les maraîchers pour l’organisation annuelle des " Journées des légumes ", sorte de foire pour producteurs maraîchers.

Outre cette grosse difficulté d’écoulement des produits maraîchers, ces producteurs sont confrontés aux difficultés d’approvisionnement en engrais et produits de traitement de bonne qualité. L’encadrement de ces producteurs est insuffisant, si bien que beaucoup d’entre eux travaillent selon leurs propres expériences.

La production fruitière est également très développée dans la ville de Réo et ses environs. On y produit beaucoup de mangues (ordinaires et greffées), de la papaye, du citron, des goyaves, un peu de banane et des oranges. Si les autres fruits se vendent facilement, les mangues pourrissent presque chaque année faute de pouvoir les écouler.

Manguier

ElevageAu niveau de l’élevage, tous les producteurs agricoles pratiquent aussi l’élevage. Le petit élevage est dominant. La population élève des chèvres, moutons, beaucoup de volaille (poules, pintades, dindons, quelques canards) et des lapins. L’élevage du porc est la spécialité des femmes et 95% s’y adonnent. Le produit de ces élevages est essentiellement vendu pour se procurer un revenu monétaire.

La pêche est inexistante, faute de plan d’eau permanent (barrages ou retenues d’eau). L’artisanat local consiste en la fabrication de paniers, de poteries (canaris, marmites), de chaises de bois tressé et en quelques ateliers de soudure et de menuiserie.

MarchéLa ville de Réo compte quelques boutiques où l’on trouve des produits industriels : sucre, savon, cigarettes, pommade et de la quincaillerie. Le marché se tient tous les trois jours et permet les échanges de produits maraîchers, de céréales et produits manufacturés. Le marché du dimanche, ou 21 de Réo (tous les 21 jours), a une renommée qui dépasse les frontières nationales. Le " porc au four " est la spécialité qui attire beaucoup de visiteurs étrangers.

Ainsi se présentent les activités économiques dominantes dans la Commune de Réo. Mais il n’est pas superflu de signaler la présence d’un site minier à quelques dizaines de kilomètres à l’ouest de la ville ; il s’agit de mines de zinc et de nickel de perkouan. Le gouvernement du Burkina Faso s’attelle à rechercher des partenaires pour l’exploitation de ce gisement, ce qui ouvrira des perspectives heureuses à la ville de Réo.

Partenaires au développement

La ville de Réo en tant que chef-lieu de la Province du Sanguié, abrite beaucoup de services techniques parmi lesquels on peut citer :

  • La direction Provinciale de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation (DPEBA) avec deux Inspections Primaires.
  • La Direction Provinciale de l’Action Sociale
  • Le District Sanitaire du Sanguié
  • Le Service Provincial de l’Agriculture (SPA)
  • Le Service Provincial des Ressources Animales (SPRA)
  • Le Service Provinciale de l’Organisation et de la Formation Professionnelle des Producteurs (SPOFPP)
  • Le Service Provinciale de l’Environnement et des Eaux et Forêts (SPEEF)
  • Le Service Provincial des Impôts et des Domaines
  • La Direction Provinciale de la Police
  • La Brigade Territoriale de Gendarmerie
  • La Préfecture de Réo
  • Le Haut-commissariat

A ceux-là, il faut ajouter : la Poste, l’ONEA, l’ONATEL, le Centre Médical, trois pharmacies dont deux privées, le Centre Artisanal pour la formation des artisans en soudure, mécanique et maçonnerie, et le Centre des Handicapés.

Données Socio-Economiques

Le relief de la ville de Réo est très accidenté. Le périmètre de Réo est en forme de cuvette entouré de collines. Le couvert végétal est constitué de nombreux vergers d’arbres fruitiers (en majorité des manguiers). La végétation naturelle est faite de savanes arborées et arbustives ; les principales essences rencontrées sont le karité, le néré, le raisainier, le tamarinier. Il n’existe pas de forêt classée. Un long bas-fond traverse la ville dans sa longueur, ce qui permet l’exploitation de nombreux champs de culture maraîchère. Il existe une retenue, mais qui tarit très tôt.

AGRICULTURE: les principales spéculations sont

  • sorgho blanc : 620 tonnes
  • sorgho rouge : 245 tonnes
  • mil : 1026 tonnes
  • oignons : 1170 tonnes
  • carotte : 750 tonnes
  • divers : choux, tomates, aïl, pomme de terre, haricot vert, etc...

ORGANISATION DES PRODUCTEURS : Il existe dans la ville de Réo 52 organisations paysannes qui regroupent 483 hommes et 2933 femmes.

ELEVAGES : les types et effectifs du cheptel sont les suivants: statistiques en fin 1996 pour l'ensemble de la Province

  • bovins: 83 720
  • ovins: 143 630
  • caprins: 133 760
  • porcins: 48 672
  • asins: 10 400
  • équins : 103
  • volailles: 626 672

70% de l'élevage est destiné à la consommation de la Province, le reste est destiné à la transaction

INDUSTRIE : Il n'y a pas d'unités industrielle. Il existait une boulangerie mais qui a malheureusement fermé ses portes.

TailleurARTISANAT : 209 artisans, répartis de la manière suivante:

  • Menuisiers : 13
  • Tailleurs : 19
  • Mécaniciens : 52
  • Soudeurs : 15
  • Forgerons : 80
  • Potières : 30

Les artisans sont regroupés en association. Le Centre Artisanal de Réo ( C.A.R ) assure la formation en maçonnerie et soudure.

HABITAT ET URBANISME : La ville de Réo a connu 3 aménagements de l'habitat en 1972, 1978 et 1996.

INFRASTRUCTURES SANITAIRES :

  • Hôpital = 0
  • Centre médical : 1
  • Pharmacies : 3
  • Médecins : 2
  • Infirmiers : 10
  • Lits d'hospitalisation : 37

EAU :
Le nombre d'abonnés est de 65. Il existe 6 fontaines d'eau potable dans la ville.

ELECTRICITE :
L'implantation de la ligne a été effectuée en 1986. Le nombre d'abonnés est de 305

POSTE :
Le nombre d'abonnés est de 65

TELEPHONE :
nombre d'abonnés : 55

 

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE :

  • Population scolarisable : 5149
  • Effectif des élèves : 4243 ( 2255 garçons et 1988 filles)
  • Nombre d'écoles : 15
  • Nombre de classes : 59
  • Taux de scolarisation de la population : 82,4 %
  • Moyenne d'élèves par classe : 72
  • Nombre d'Enseignants : 59

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE :

  • Nombre d'établissements : 2
  • Nombre de classes : 23
  • Effectif des élèves : 1571
  • Nombre d'enseignants : 53

PROJETS DE DEVELOPPEMENT : La ville de Réo a entrepris, avec l'appui de ses partenaires, une étude en vue de l'élaboration d'un plan Communal de développement. En attendant la mise en forme de ce plan, des projets prioritaires sont recensés.